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SEMAINE GLOBALE

Le meilleur de l'analyse internationale

Afrique et ses richesses, du potentiel au réel

Afrique et ses richesses, du potentiel au réel




Le potentiel des ressources naturelles du continent africain ne cessera d'étonner le reste de la planète autant que la pauvreté qui gangrène ses habitants. Le contraste souvent incompris par les africains eux-mêmes est certainement la question sur laquelle les dirigeants et leaders africains devraient travailler. Semaine Globale met en évidence dans cette analyse ce qu'est la réelle cause de la misère africaine alors que cette terre, Afrika, regorge d'importantes ressources naturelles du sol et du sous-sol qui semblent pousser comme du maïs dans les champs. 


Pris d'assaut par l'arrivée des colons blancs après la traite de noirs, le continent africain est devenu l'arrière cours économique de l'Europe. Une terre où l'on va puiser ressources naturelles et forces humaines à défaut des machines. La fin de la deuxième guerre mondiale imminente pour les puissances colonisatrices appauvries et affaiblies, dans les colonies, les colonisés prennent le devant de la scène faisant ériger ainsi des leaders au leadership supranational. Les causes sont unies de Accra à Nairobi passant par Harare. La pression est forte dès le début des années 1950. Les européens commencent à céder, les africains contents des résultats d'une lutte très souvent sanglante au prix même de la mort pour plusieurs, goûtent finalement à leur indépendance. L'indépendance malheureusement n'est que de façade. Elle est politique et non économique. Des systèmes tels que la FrançAfrique ou le CommonWealth naissent pour compenser l’absence physique des anciens colons blancs. Les Africains se sont fait prendre. Ils ont des ressources mais pas le savoir. Ils ont des minerais mais pas des machines. 


Les ex puissances coloniales reviennent donc sous une autre forme de colonisation plus virulente que la première au niveau économique : le néocolonialisme. La guerre d'Algérie pour le pétrole avec Elf avant la découverte de l’or noir du Gabon en est la parfaite illustration. Juste avant les indépendances, des puissances coloniales telles que la France font signer discrètement des accords coloniaux auxquels les africains n’ont manifestement pas prêté attention. C'est le cas du Mali qui a dénoncé ouvertement ces accords.




L'Europe possède la technologie, les machines, les industries. L'Afrique n’a que les ressources. Les accords d'exploitation sont signés à travers tout le continent, de Bamako à Kinshasa en passant par Lagos et Abidjan. Les ressources naturelles sont extraites du sous-sol africain à très bas prix pour être exportées en occident où elles vont être traitées en produit fini puis vendus très cher à travers la planète, principalement en Afrique, aux africains. Les africains n'ont pas compris. Voilà près de 70 ans après leurs indépendances que les pays africains pour la plupart battent encore le record de pauvreté dans toute catégorie confondue. 


Le malheur des africains face aux minerais c'est de n'avoir pas compris que la richesse ne se trouvait pas dans la possession des ressources mais dans leur vente en produits finis.


Les prix des matières premières étant fixés par ceux qui les achètent et non ceux qui les détiennent, les pays africains dans leur majorité ont surfé de crise en crise avec des économies perfusées depuis l'extérieur, le cas du Rwanda, de la RDC ou du Gabon. 


Le constat triste de Semaine Globale est de voir que pendant des années jusqu'en 2024 des dirigeants africains se pavanent en occident pour demander le changement des règles de jeu du commerce Nord sud et sud Nord dans des partenariats gagnants gagnants. Sommes-nous sûrs que l'occident couperait la branche sur laquelle il se pose pour assurer sa puissance sur le reste du monde, principalement en Afrique où son hégémonie est presque légitime pour certaines chancelleries parce qu’il faut satisfaire les requêtes successives d’une poignée d’autorités africaines quasi suppliant pour le salut de leurs peuples quand elles font semblant d’y penser?. 


La richesse n'est pas située dans ce que l'on a, plutôt dans ce que l'on vend de ce que l'on transforme avec son savoir-faire. Le produit du KnowHow, c'est ce que l'on vend en réalité. On vend le produit de son savoir-faire. 


Un exemple qui a fait objet des dernières études menées par Semaine Globale est la fabrication du Smartphone. 8,58 milliards de téléphones vendus en 2022 selon Statista.

Pour fabriquer un téléphone portable, les suivants éléments entrent en compte: 

  1. Les métaux ferreux et non ferreux à hauteur de 80 à 85%

  2. Terres rares à hauteur de 0,1% (pour les alliages)

  3. Autres substances dont produits chimiques et alliages à hauteur de 15 à 20%


Les métaux ferreux et non sont évalués à une moyenne allant de 2 à 10 usd/kilogramme alors que les terres rares à l’instar des lanthanides font partie d’un marché varié avec des prix allant de 2 à 1000 usd/métrique tonne. 

Les éléments stratégiques composant un Smartphone de marque Iphone dernière génération dans leur ensemble, plus leur transport (les acheminer du lieu de l’extraction au lieu de la production) et, la main d'œuvre, sont tous évalués entre 250 et 370 usd. La fabrication d’un Smartphone de 1400 usd coûte maximum 370 usd. 

Ce qui coûte cher c’est le savoir. La matière grise pour un Smartphone coûte environ 1000 usd. 


Les gouvernements africains devraient investir beaucoup plus dans la recherche et l’instruction. Nul n’est peut sortir de l’esclavage économique s’il n’a pas fait face à son ignorance pour s’informer et se former. Les africains doivent être déjà capables d’identifier ce qu’il y a dans leur sol et sous-sol sans passer par des entreprises occidentales ou orientales. Le développement de l’Afrique au niveau économique viendra des pouvoirs qui investissent dans la recherche et l’industrialisation de leurs pays. Semaine Globale à ce titre encourage les pays de l’AES (Alliance des États du Sahel): Mali, Niger et Burkina Faso. Ces trois pays ont compris qu'au-delà de dire non à l’occident, il faudrait se mettre à transformer chez soi ce que l’on produit. 




Samedi 10 Août 2024




Gimagesa Fumumeya Chris

Semaine Globale


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